Les cimes enneigées du Jura je disais, justement, voici l’occasion de se réveiller face à elles, dans le très charmant et insolite hôtel Jiva Hill. Une situation incroyable, (perdu dans une grande plaine entre les Alpes et le Jura) un repaire au design délicieusement tranquille et bienveillant conçu par l’architecte Jean-Philippe Nuel, mêlant le bois et le métal, les grands espaces environnants (un parc naturel privé de 35 hectares, vous n’imaginez pas toutes les activités qui sont proposées ici, entre le domaine skiable non loin, le golf, l’équitation, le ski nautique !) et les installations luxueuses d’un hôtel 4 étoiles luxe (Spa et hammam aux notes orientales, piscine de toute beauté, fitness). C’est alors que le restaurant Shamwari s’offre à vous, un espace contemporain et intimiste, ponctué de bois bruns, de fauteuils colorés, d’un bar lumineux insensé et d’une terrasse à laquelle rester accroché des heures durant. Ouvrez les yeux, le Mont-Blanc apparaît devant vous dans une nimbe surréaliste. Difficile de croire à cette vue quasi onirique et de détacher son regard, pourtant si, puisque c’est l’heure de se sustenter (à moins que vous ne vous installiez sur la terrasse). Une cuisine de saison, des couleurs plein les mirettes, le tout exécuté par Sullivan Breton, un chef enthousiaste et généreux.
Foie gras en deux façons, celui au premier plan, mi-cuit, garni de canard fumé et posé sur une râpée de radis noir, le second, mariné au vin rouge et aux épices. Deux couleurs, deux saveurs et deux textures différentes qui nous régalent autant l’une que l’autre.
Les premières asperges vertes font leur entrée, servies al dente avec une vinaigrette d’agrumes (à l’orange) très délicate et parfumée, la saveur verte et presque amère de l’asperge et l’orange acidulée font des merveilles ensemble. Pour l’accompagner, une langoustine parfumé au chutney de citron et piquée à la citronnelle, posée sur un blinis un peu épais et moins raffiné. Posée sur ce support épais, la langoustine perdrait presque de sa candeur.
Paillasson de Saint-Jacques caramélisées, étuvée de céleri et rutabaga et beurre de laitue corsé.
Le beurre de laitue a un côté gras et raffiné à la fois, le céleri s’avère encore un peu croquant, ce qui coince légèrement (comme dans l’entrée précédente), c’est ce produit fin et délicat qui est transformé (mouliné) pour donner un résultat moins distingué que le produit à l’origine, le fondant de la Saint-Jacques au naturel il n’y a pas mieux.
Un agneau rosé, fondant à souhait, accompagné de cocos de Paimpol savoureux (la récolte démarre en juillet), de jus de cuisson et d’herbes. Comme il a été réchauffé dans un plastique décoratif (je l’ai sorti de son enveloppe), il a juste perdu un peu de caramélisation et de son croustillant.
Le plateau de fromages de Daniel Michelin a fait le tour de la salle, on se remémore des souvenirs de brie à l’ail des ours, de Juranis, de champs de chèvre avec émotion.
Une jolie déclinaison à l’ananas, à partir d’ananas confit, de tuiles croustillantes et bien caramélisées et d’un sorbet à l’ananas impeccable. Mais pourquoi cette feuille de menthe piquée dans la composition ?
Menus entre 30 et 75 €
Route d’Harée
01170 CROZET
T 04 50 28 48 48
Tags Technorati : jiva hill, shamwari, sullivan breton, table a decouvert
Je ferme les yeux pr imaginer ce cadre superbe que tu décris….et en tant que ht-savoyarde de coeur (et franc-comtoise d’origine), je pense que tu as du apprécier!…
Cette belle déclinaison de plats me rappelle que j’avais récemment envie d’asperges verde!!!