C’est amusant à quel point on peut être subjugué par une boutique écrin comme les ouvrent les pâtissiers aujourd’hui, concepts qui tiennent parfois de la performance, de la mise en scène. Les gâteaux sont exposés derrière des vitres, on les regarde pas tout à fait sous tous les angles et en même temps, il y a comme un rapport un peu distant. Même si à l’issue, la dégustation peut ne rien perdre de sa superbe. Amusant je disais, comme on peut aussi littéralement baver dans une maison tout ce qu’il y a de plus traditionnelle. C’était à Saint-Jean-de-Luz il y a quelques jours, à l’occasion d’un reportage là-bas, je n’ai pu m’empêcher de retourner chez Pariès, une maison historique, un incontournable du Pays Basque, qui ne se réinvente pas (même si la maison continue de créer, comme d’exquis bonbons de chocolat), qui ne cherche pas de scénographie particulière, mais qui a la bonne idée de toujours mettre sous le nez de ses clients quelques petits morceaux de macarons, de biscuits ou de chocolats dans une coupelle près de la caisse (comme à la Mère de Famille soit dit en passant). Vous tendez la main, attrapez le morceau de mouchou amande (gros macaron parfumé à l’amande), le geste ne vous rend aucunement coupable, la caissière vous y encourage d’un large sourire et vous confesse même que le pistache est son préféré. Mince alors, qu’est-ce que je fais, je goûte celui à la pistache aussi ? La petite vieille devant moi ne s’en prive pas… Et puis non, j’en prends un sachet pour ramener chez moi. Un amande, un noisette, un pistache et un pignon s’il vous plaît. Il y a aussi bien sûr ces plaques de touron exposées sous notre nez là encore, un choix étourdissant de plaques de pâte d’amande, très sucrée, moelleuse, fondante, certaines friables, comme les turons de Gijon ou d’Alicante, aussi friables qu’ils vous glissent entre les doigts (mais qu’est-ce que c’est bon).
Et voici les mouchous, dois-je vous avouer qu’ils me réconcilient avec les macarons… Les parfums sophistiqués, les couleurs flashy, les croquant-fondant, oui, j’y ai succombé. Aujourd’hui, j’avoue ne plus les croquer de la même manière et quand je croque dans ces gros mouchous au vrai goût d’amande, à la générosité palpable, au goût de pignons torréfiés, au goût d’amande intense ou au goût de noisettes se rapprochant du praliné, je prends un plaisir insoupçonné.
Parfois je me dis que j’aimerais que Pariès soit présent à Paris, et puis non, ça n’aurait pas le même charme, c’est tellement bon de parcourir des kilomètres pour retrouver ces sensations. Sachez néanmoins que vous pouvez commander sur leur site internet. Je dis ça, je dis rien.
Pariès, 9 rue Gambetta, 64500 Saint-Jean-de-Luz, 05 59 26 01 46
Quel bonheur ces mouchous !
Des cousins m’en ont une fois de plus ramené le week end dernier, et de nouveau quel bonheur ! Je ne m’en lasse pas.
Et en effet, si Pariès à Paris, il n’y aurait pas la même impatience, la même excitation à les attendre !
Il y a aussi la maison Adam à Biarritz et St-Jean, mais je leur préfère leur gateau basque (des fois sacrément chargé en rhum). Mais pour les mouchous, la maison Pariès est la meilleure !
Caroline, as-tu testé l’envoi par courrier ? A ton avis, le mouchou n’en souffre pas ?
– Aneva, si le moment reste rare, on ne s’en lasse pas, c’est exactement ça !
– Jp, bien sûr, il y a Adam, mais moi j’ai vraiment un faible pour Pariès.
– La Flore et la faune, non, je n’ai pas testé, le Mouchou souffre-t-il, je ne pense pas, même si c’est toujours mieux de le déguster en sortant de la boutique. En même temps, plus il se fait attendre, plus il se fait désirer 😉
ça y est ! ils ont ouvert boutique à Paris le 15 décembre dernier, dans le VIème (9 bis rue Saint Placide)… mouchous, kanougas, gâteaux basques sans oublier leurs superbes chocolats et le grand choix de tourons maison ! miaaaaam
Merci Cookmyworld pour l’info, je l’avais appris au salon du chocolat, maintenant que c’est ouvert, il faut que je traverse Paris très vite.