Si le rhum évoque chez moi le soleil, le plaisir et la sensualité, il aura tout de même fallu des années avant qu’il ne fasse son entrée dans mon champ gustatif. Jusqu’à l’âge de 30 ans, la moindre pâtisserie à cet alcool issu de la canne à sucre me faisait penser au baba que mon père était le seul à déguster à table à la maison quand moi, ma mère ou ma sœur dévorions des gâteaux à la crème, au praliné ou au chocolat. Dès qu’il se mettait à parler, pour moi, ça sentait l’alcool à 90° et ça provoquait une drôle de sensation… Comment peut-on prendre du plaisir à déguster quelque chose qui sent ce que l’on utilise pour désinfecter une plaie ou ce qui semble imprégner...