Le Pastis d’Amélie, je l’ai découvert il y a à peu près 10 ans à l’occasion de la sortie d’un Guide des Gourmands qui s’organisait dans le somptueux Hôtel Bristol. C’est drôle quand j’y repense, j’étais très impressionnée de me retrouver dans un palace parisien, au milieu d’une foule d’inconnus, à faire comme si j’étais à l’aise (ce qui n’a pas tellement changé). Ce jour-là, le béarnais Peio Larquier, l’arrière petit-fils d’Amélie (celle du Pastis), n’était pas tellement plus à l’aise que moi quand j’ai commencé à lui poser des questions sur ce Pastis qu’il venait présenter aux journalistes…...
En passant quelques jours en famille du côté d’Aix-en-Provence et en mettant deux ou trois clichés de touriste sur Instagram, des amis ont vite réagi en me signalant le Farinoman Fou… J’ai donc profité d’une ballade dans les vieilles rues de la ville pour prendre la direction de la boulangerie située tout près du cours Mirabeau… Et là quel bonheur ! En passant la porte, je ne savais pas ce qui allait m’attendre. Des pains, rien que des pains, des compositions hautement odorantes, des mies de toutes les couleurs, des pâtes dont on voit qu’elles ont, avant de former ces croûtes magnifiques, été façonnées, maniées, formées par les mains du boulanger, en l’occurrence Benoît Fradette,...
A l’occasion d’un reportage sur cette brousse de l’arrière pays méditerranéen, je vécus l’un de mes reportages les plus riches en émotion. Pour arriver à 6h chez l’éleveuse de chèvres du Rove Marielle Lucas, près de Mouriès, j’avais la veille fait le chemin en suivant l’éleveuse en voiture pour le repérage, tout en essayant de garder les directions en mémoire. « Prendre à gauche, puis à droite, remonter la côte, descendre en prenant à droite… » A 6h et quelques le lendemain, on a beau être au mois de mai, il pleut des cordes depuis la veille au soir. Je suis au milieu de la garrigue, je ne vois pas grand chose avec les cordes, la voiture de location de catégorie A...