J’ai collaboré plusieurs fois à la revue 180°C et lorsque l’on m’a demandé si je connaissais des personnes qui avaient changé leur vie pour toucher d’une façon ou d’une autre la gastronomie (vin, cuisine, production, artisanat), j’ai tout de suite pensé à Marielle Lucas. Alors je suis non seulement fière de vous parler de ces pages consacrées à l’éleveuse de chèvres du Rove, mais aussi de vous présenter ce nouvel opus de 180°C, un hors-série consacré à la reconversion. A l’intérieur, il s’agit de retracer le parcours de gens comme vous et moi et de les suivre dans leurs révélations, leurs découvertes, leurs erreurs, leurs bonheurs, ce qui rend tout cela pétri...
A l’occasion d’un reportage sur cette brousse de l’arrière pays méditerranéen, je vécus l’un de mes reportages les plus riches en émotion. Pour arriver à 6h chez l’éleveuse de chèvres du Rove Marielle Lucas, près de Mouriès, j’avais la veille fait le chemin en suivant l’éleveuse en voiture pour le repérage, tout en essayant de garder les directions en mémoire. « Prendre à gauche, puis à droite, remonter la côte, descendre en prenant à droite… » A 6h et quelques le lendemain, on a beau être au mois de mai, il pleut des cordes depuis la veille au soir. Je suis au milieu de la garrigue, je ne vois pas grand chose avec les cordes, la voiture de location de catégorie A...