La praline rappelle aussitôt cette odeur chaude de sucre cuit avec une pointe de vanille et mêlé à des amandes légèrement torréfiées, ce croquant sous la dent presque trop dur et en même temps qui a quelque chose de grisant, ce goût typé entre sucre qui frôle la caramélisation et amande et cette forme qui tient dans le creux de la main et que l’on pourrait grignoter à l’infini (surtout sur la plage quand on court enfant derrière le vendeur ambulant, il s’agit alors des chouchous qui sont à base de cacahuète). Bref, la praline, c’est un souvenir, une douceur et du croquant. Sur la plage et chez les artisans de Paris (Fifi La praline) et de Montargis (Mazet), la praline est marron et à Lyon et...
La madeleine, c’est le gâteau de l’enfance selon Proust, jusqu’à donner cette expression, « La madeleine de Proust ». Dans son livre Du côté de chez Swann, A la recherche du temps perdu, l’auteur raconte « et tout d’un coup, le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (…) ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul ». Selon Marcel Proust, l’odeur et la saveur restent très longtemps et je partage cette impression. Vous remarquerez qu’il parle de la madeleine trempée dans l’infusion de thé ou de tilleul, ce qui évoque des parfums...
Déjà présent à Lyon avec ses pâtisseries et ses chocolats, Sébastien Bouillet vient d’ouvrir une nouvelle boutique spécialement dédiée au goûter. Les gâteaux qui sont comme une mémoire du bon goûter des adultes et à la fois tout dédiés à la fois au quatre-heure des enfants, je me dis que ça ne peut que rendre tout le monde heureux et que c’est sacrément bien vu. Les petits gâteaux portent des noms (les chouquette s de Ginette, les croquants de Caro, les cookies d’Henri), le décor est gentiment rétro et j’avoue que l’idée des madeleines et des financiers encore disposés dans leur plaque de cuisson a le don de bousculer ma gourmandise. Vous l’aurez compris, je trouve le lieu...