Vivant

22 Avr 2011 • 75010Aucun commentaire

Hmm que je vais être originale… Vivant, le nouveau restaurant de Pierre Jancou a ouvert ses portes il y a quelques jours, certains d’entre vous auront une impression de « déjà vu », pour d’autres, ça peut être une totale découverte, j’en serais ravie ! Après La Crémerie et Racines, Pierre Jancou, l’un des rares restaurateurs non étoilés ou ultra médiatisés à faire la 4e de couv de Libé (j’en reste toujours scotchée) était parti quelques temps pour revenir plus focalisé que jamais sur l’origine de ses produits. Pas de name-dropping dit-il, mais un patron qui se fait un malin plaisir de vous nommer ses fournisseurs si vous lui demandez, avec sa façon bien à lui de vous présenter chaque plat, la mozzarelle de la coopérative voisine (Coop. Latte Cisternino, 46 rue du Faubourg Poissonnière), les petites câpres de la volcanique Pantelleria au large de la Sicile (un rêve cette île, j’y suis allée il y a déjà bien longtemps, à une époque où je n’étais pas encore mouillée jusqu’au cou dans la dégustation et je me souviens encore exactement de ces câpres divines), le foie gras de Dupérier (l’un des musts en la matière)… Dans un décor assez surréaliste d’ancienne oisellerie datant du début du XXe siècle, la trentaine de places est dispersées autour de petites, petites tables, pas intérêt à avoir les coudes trop longs, mais dans une ambiance de bistrot parisien authentique, malgré la primeur de l’ouverture. Bon, tout ça c’est très beau, mais les prix vous assomment un peu. Personnellement, je n’ai aucun regret à avoir payé 40 € pour mon entrée et mon plat à midi, mais j’en connais que ça peut sacrément refouler.

439-VivantLes asperges blanches cuites al dente, mais bien saisies par endroits, pointe de pesto, copeaux fins de parmesan. Extra (14 €).

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Ca c’est mon clou du spectacle !!! Je sais, comme ça, vous vous dites, oui bon une volaille, (la réaction que j’ai eu en la voyant en photo ça et là sur les blogs voisins). Mais vous êtes à mille lieues d’imaginer ce que cette volaille grasse venue du Sud-Ouest peut procurer. Moi qui ne mange jamais la peau, celle-ci fait intégralement partie de la chair et de la fine couche de gras qui se cache entre les deux, craquante, croustillante, c’est une hérésie ! Chair à la saveur incomparable, légumes divers roulés dans le beurre-citron délicieux, cette volaille toute désossée se mange bouchée après bouchée avec béatitude (26 €).

40 € sans l’ombre d’un regret, mais disons que ce ne sera peut-être pas ma cantine du midi ou alors pour le plat du jour à 15 € censé être proposé chaque midi, type osso bucco, andouillette (pas arrivée ce jour-là), pâtes, gnocchi… A la carte sinon, 40-50 €. Quant à la cave « vivante », c’est une fierté de la maison qui devrait bientôt sortir des limbes et se montrer sous son auréole en salle…

Vivant, 43 rue des Petites Ecuries, 75010 Paris, 01 42 46 43 55, métro Bonne Nouvelle

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