Je viens de passer quelques jours à Lyon à l’occasion de la Coupe du Monde de la Pâtisserie qui se tenait durant le Sirha. L’organisation m’avait demandé d’être présente dimanche et lundi matin en tant que jury presse à la dégustation des entremets chocolat. Onze entremets le dimanche, dix le lundi, la compétition était rude et pour info, c’est l’Italie qui a remporté la médaille d’or, suivie du Japon et des États-Unis. Arrivée le samedi soir (veille de la compétition), j’ai eu le plaisir de dîner au Kitchen Café, exceptionnellement ouvert dans le cadre du Sirha. Le Kitchen Café a ouvert il y a presque un an, dans un quartier en plein boum m’explique Sonia Ezgulian...
Dans le cadre d’un article sur la tarte à la praline (ses secrets de fabrication), j’ai d’abord questionné quelques spécialistes avant un commencement d’écriture et puis, tandis que je préparais l’interview du chef pâtissier Richard Sève, on me propose de m’en faire parvenir une. Dès le lendemain, elle arrivait chez moi, bien emmitouflée de papiers et je la redécouvrais pour le plus grand plaisir (j’avais déjà eu l’occasion de la goûter il y a quelques années aux Halles de Lyon). Avouez qu’elle est belle hein. Ce rose fushia aussi présent et pimpant est finalement assez rare en pâtisserie, je ne me lasse pas de la regarder et de la déguster : pâte odieusement beurrée...
Bernachon est un nom mythique pour moi (quand j’avais 10 ans et que ma meilleure amie était la fille du meilleur pâtissier de Nantes – on ne choisit pas ses amis – c’était les grosses tablettes Valrhona trônant dans le labo et que mon amie disait être le meilleur chocolat du monde qui restèrent gravées pendant des années). Depuis que je suis dans le métier, j’entendais parler de ces chocolats lyonnais comme du graal, notamment par Denise Acabo à L’Etoile d’or (Paris IXe) et d’autres connaisseurs qui avaient l’air d’assurer qu’ils faisaient partie des meilleurs. Oui mais voilà, plus de 10 € la tablette à L’Etoile d’or, ça faisait cher pour moi et...