Le Bélisaire, c’est un bistrot parisien dans son bon jus, avec l’accueil affable du patron (Matthieu Garrel) et les au-revoir aussi pour chacun de ses clients. La petite équipe à ses côtés ne manque pas non plus de complicité avec les clients. A les voir prendre leurs aises, mettre la serviette autour du cou (véridique, la dame avait des formes remarquez), je dirais qu’ils sont ici presque chez eux et c’est, j’avoue, le plus touchant et heureux qu’on puisse trouver dans un bistrot. Dans la salle, le buffet style breton/mémé trône joliment. Les glaces reflètent la bonne ambiance, les tables ne sont pas trop nombreuses. En guise de comité d’accueil, c’est un magnifique plateau de fromages qui est disposé sur le comptoir (et qui remporte beaucoup de succès sur les réseaux sociaux, notamment Instagram hier, je ne l’aurais pas imaginé, détrônant presque les gâteaux). A l’ardoise, figurent bien des produits qui font envie (le style bistrotier, ça marche toujours sur la mise en appétit je trouve), des produits marins, de la charcuterie, des choses simples…
Fine et souple pâte à raviole qui cache quelques morceaux de chair de homard déposés sur une petite mousse de poireau. Le tout est auréolé de pleurotes sautées et d’une crème de crustacés (toujours avec cette note sucrée et cette saveur un peu mystérieuse que j’aime beaucoup, je vous en avais parlé à propos d’un plat chez Zébulon, quand j’y pense, je crois que c’est une association crustacés et alcool). Pour décorer, il y a une dentelle de pommes de terre grillées croustillantes au beurre. Je n’en laisse pas une goutte.
La recette du chef qui ne peut plus quitter la carte me dit-il. Une escalope de foie gras poêlé, des légumes (carotte, céleri, navet, poivron) et leur bouillon préparés dans l’esprit d’un tajine et donc avec une note safranée et quelques coques et moules juste ouvertes à la vapeur. A ma disposition (comme pour l’entrée), j’ai une cuillère, une fourchette et un couteau et pour moi, c’est toujours bon signe… ça veut dire que je vais couper, racler, boire, mâcher, saucer, je vais manger quoi et c’est bon.
Des pommes cuites dans le caramel au beurre salé dans le fond (le chef est breton et il en est fier), du biscuit type sablé breton émietté, de la crème fouettée un tout petit peu sucré dessus et une tuile croustillante. L’esprit d’une Tatin dit le chef. Simple, efficace.
Les prix au déjeuner, 23 et 28 € et le soir, 35 € le menu carte. Qu’ajouter ?
Le Bélisaire, 2 rue Marmontel, 75015 Paris, 01 48 28 62 24, métro Vaugirard, Convention
Une adresse réconfortante qu’on garde sous le coude pour les jours pluvieux, merci Caroline !
Excellente adresse et depuis un certain temps. De la vraie cuisine.
OUI !
Une jolie adresse à tester! <bonne journée
Merci, à vous aussi !