L’Ourcine

13 Mar 2009 • 750132 commentaires
Poursuivant sa route depuis l’Epi Dupin, Sylvain Danière, chef de L’Ourcine, entonne le chant du bistrot généreux, saisonnier et gourmand à qui veut l’entendre.
La devanture rouge l’affiche haut et clair : « Cuisine de cuisinier » est-il indiqué (en même temps, peut-il en être autrement ?). Passez la porte, la salle de bistrot apparaît dans toute son amabilité : vieux carrelage rouge usé par le temps, murs fraîchement blanchis, mobilier bistrotier et lambris couleur bordeaux aux accents basques. Les étagères sont remplies de moulins à café de grand-mère et de vieilles balances à plateaux qui font peser l’ambiance du côté de l’authenticité. L’équipe en salle pleine de sourire apporte les ardoises blanchies du menu-carte pour certaines et de suggestions du jour pour d’autres (avec quelques suppléments). En quelques intitulés, on comprend que le chef popote avec la saison, une touche de créativité et qu’il veut avant tout nous faire plaisir.

272-OurcineDeux grandes ravioles garnies de chairs de tourteau et cachées sous une mousse crémeuse parfumée à la citronnelle, saupoudrées de coriandre fraîche et d’une pointe de piment d’Espelette (en fait, pas qu’une pointe, surtout au bout de la 3e ou 4e bouchée… Une chaleur agréable qui s’inscrit sur le palais). La pâte à raviole est ferme, la chair de tourteau légèrement iodée, c’est bon.

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Attention les yeux, voici l’échine de porc braisée, carottes primeur et crosnes. Je crois que la photo parle d’elle-même… Un plat très généreux, en saveurs, en sensations, qui s’attaque par tous les bouts. Gousses d’ail confites, crosnes encore un peu croquants (qui fuient sous le couteau, j’ai failli en faire valser un ou deux), carottes jeunettes et parfumées, herbes à foison (vert de poireau, persil) et ce jus corsé à la moutarde à l’ancienne (on aperçoit les grains) qui sied bien à la viande fondante, qui se détache impeccablement.

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Crémeux de fruits de la passion pour finir. Une arabesque de tuile craquante (avec un brin de noix de coco), garnie d’une crème dense et acidulée et auréolée d’un trait de pulpe de fruits. Vif et délicieux, même si peut-être un brin trop généreux après l’échine de porc…

Formule déjeuner : 24 €, menu-carte : 32 €

L’Ourcine
92 rue Broca
75013 Paris
Métro Les Gobelins
T 01 47 07 13 65

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2 réponses à L’Ourcine

  1. Richard dit :

    Chère Madame,
    Par pitié, arrêtez ces chroniques TROP appétissantes, TROP joliment écrites (je ne parle même pas des photos qui suffisent à me mettre l’eau à la bouche), sinon je risque bien de passer TOUT mon budget en dîners au restaurant !
    Signé
    Un lecteur assidu

  2. Cher lecteur assidu,
    Merci pour vos bons mots.
    Hélas, je n’ai pas l’intention d’arrêter. Il va falloir boycotter ce blog… 😉

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